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Cinema

« J’ai essayé de montrer les failles, car c’est à travers elles que la lumière passe. »

Julie Marti | 29 novembre 2017


Depuis le 8 novembre, les spectateurs suisses romands peuvent découvrir au cinéma le film Encordés, un documentaire sur la Patrouille des Glaciers. Frédéric Favre, cinéaste et réalisateur de ce nouveau film nous en dit plus.
La mythique Patrouille des Glaciers se déroule tous les deux ans et consiste en une course de montagne, de Zermatt à Verbier. 53 kilomètres dans des conditions parfois difficiles, que 5000 téméraires ont affrontées lors de l’édition 2016.
Le documentaire de Frédéric Favre nous fait suivre les différents parcours de trois protagonistes : Florence Guillaume et Antoine. Des protagonistes ayant des profils très contrastés « Je voulais guider les spectateurs dans ce monde qu’ils ne connaissent pas forcément, donc j’avais écrit un personnage jeune qui allait découvrir la course au fil du film et ce personnage, c’est Florence. Une jeune étudiante qui veut faire cette course en mémoire de son père, décédé lorsqu’elle avait 10 ans. A l’opposé, je voulais quelqu’un incarnant la dimension compétitive et pour qui le chrono était important. Cette personne, c’est Guillaume, un policier qui a un entraînement très minutieux et rigoureux. Le troisième personnage est Antoine, que j’ai découvert à mi-parcours et qui faisait cette course dans le cadre d’une cure de désintoxication ; un jeune en rupture qui veut se racheter à travers cette course. »
Encordés n’est donc pas uniquement un documentaire sur cet exploit sportif, il est aussi un film avec une dimension humaine très importante : on suit les différents personnages se préparer pour ce challenge, leurs hauts et leurs bas et comment les relations humaines avec les membres de leur équipe évoluent. « Il y a une ambivalence dans tout le film. Le fait d’être encordé, c’est à la fois pour aller plus vite mais c’est aussi un enfermement ! Une des morales du film, c’est que la cordée nous permet de nous dépasser. » Un dépassement qui fait resurgir les caractères des protagonistes, qui se laissent peu aller à la confidence : « Je me suis dit que je voulais plutôt travailler sur des gens solitaires et timides, des gens qui n’ont pas envie d’être filmés, » explique le cinéaste. « J’ai essayé de montrer les failles, car c’est à travers les failles que la lumière passe. »
Un documentaire filmé aussi par le genevois d’adoption. « Avec le recul je me dis que j’ai survécu à un truc fort, mais sur le moment je ne m’en rendais pas compte. J’ai eu la chance de réunir deux passions, la montagne et le cinéma, mon rêve ! Ça donne une énergie sans limite. » Les projets du cinéaste valaisan ? « J’ai deux projets en ce moment, mon grand père était écrivain et j’aimerais bien adapter un de ses romans. J’écris aussi un scénario original, mais qui restera encore secret. »
Des projets à suivre donc, ce qui laisse le temps aux spectateurs de découvrir le film Encordés, diffusé en Suisse romande et alémanique.
Le podcast :

Radio Vostok I Publié le 29 novembre 2017
Crédit photo de une : © Encordés

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Une publication de Julie Marti


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