Les journalistes de l'ATS, pressés comme des citrons ?

Depuis mardi, l’ATS (Agence Télégraphique Suisse) est en grève. 300 personnes se sont réunies mercredi devant le siège de Tamedia, l’un des actionnaires de l’ATS, à Zürich. Pour cause ? Une grande vague de licenciement consécutive à la fusion avec Keystone.  Au micro de Vostok pour en parler, Laura Drompt, co-rédactrice en cheffe pour Le Courrier, et Abigail Zoppetti du Bureau de l’ATS Genève.

C’est la suppression de 35 postes qui a été annoncée sur les 150 de l’Agence Télégraphique Suisse. Une agence qui permet de fournir un nombre important d’informations en alimentant les médias suisses jusqu’à hauteur de 60%, et d’ainsi compléter le travail des différents journalistes de la presse écrite.
Une vague de licenciement dû à  une volonté de faire du bénéfice de la part de certains membres de l’ATS. Une nouveauté qui porte préjudice à un nombre conséquent d’emploi et qui pose la question du financement des médias en Suisse.
Pour Le Courrier, qui vient tout juste de fêter ses 150 ans, 80% du revenu est assuré par le lectorat. Un journal moins dépendant financièrement de la publicité qui expliquerait, selon Laura Drompt, les problèmes des autres journaux suisses, sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. Un besoin de repenser le financement des médias afin de préserver la démocratie et une information de qualité émerge et fait écho à la votation du 4 mars, sur No-Billag.
Le podcast :